Si chaque amende émise par un radar génère un excédent – fortement apprécié – par le Trésor Public, le coût des dispositifs reste non négligeable. Point chiffré sur la situation et perspectives :
Entre l’amende radar et les majorations, quelle recette pour l’État ?
En 2013, les radars automatiques ont rapporté 689 millions d’euros à l’État ; une somme à laquelle s’ajoutent les majorations prévues pour retard de paiement, s’élevant à 111 millions d’euros. Soit, un total de 800 millions d’euros pour l’ensemble de l’année, une augmentation équivalente à 6,4 % par rapport à 2012.
Révélée par le projet de loi de finances pour 2014, cette recette devrait accueillir 70 M€ supplémentaires l’année prochaine, grâce à l’installation de nouveaux radars et à la prise en compte des infractions imputables aux conducteurs étrangers. En effet, à ce sujet, les accords se multiplient avec les partenaires de l’Union Européenne – Allemagne, Belgique, Espagne, et récemment les Pays-Bas – afin de mettre fin au passe-droit qui sévissait jusqu’ici. De nouvelles ressources et collaborations, qui devraient faire exploser les demandes de stages pour récupérer des points de permis.
Entre l’achat, la maintenance et le remplacement des radars, quelle dépense pour l’État ?
Même si la balance reste excédentaire, le parc des radars automatiques occasionne également des coûts :
- Le traitement des amendes atteint la somme de 94 M€ pour l’année 2013.
- Les réparations des appareils, suite à des actes de vandalisme, génèrent une dépense de 24,3 M€ chaque année, 8 000 € étant nécessaires, en moyenne, par radar.
- La maintenance du parc existant a nécessité 45,5 M€ en 2013.
- Sans compter 7 M€ de dépenses annexes, à l’image de celle concernant la suppression des panneaux indiquant la présence d’un radar, au profit de radars pédagogiques (3,23 M€).
- Et enfin, 49,2 M€ ont été consacrés à l’installation et à la mise en place de nouveaux radars.
Soit un coût total de 220 M€ pour l’année 2013 : un chiffre qui ne devrait pas varier en 2014.
10 ans de radars automatiques : le bilan
En moyenne, chaque dispositif de contrôle rapporte 138 000 € par an à l’État. Un excédent imputable, à ce jour, aux 4 200 radars de différents types opérationnels, soit environ :
- Radars vitesse fixes : 2 202
- Radars mobiles (dans un véhicule arrêté sur le côté de la route) : 889
- Radars discriminants (différencie la catégorie de véhicule et la limitation associée) : 168
- Radars vitesse moyenne (vitesse calculée sur une portion de route) : 54
- Radars feu rouge : 712
- Radars passage à niveau : 45
- Radars chantier (vitesse sur les zones de travaux) : 4 (en phase de test)
- Radars mobiles nouvelle génération (sans flash et roulant) : 50
Autant d’éléments, disséminés sur les routes de France, pour limiter la vitesse des voitures ainsi que le nombre de morts (baisse de 7,8 % en 2012). Et comme 94,5 % des dispositifs seront opérationnels en 2014, prenez garde aux amendes des radars et pensez au stages de sensibilisation à la sécurité routière, pour maintenir votre solde positif et continuer ainsi à profiter des joies du volant !