Samedi 12 avril dernier, suite à l’appel de la FFMC, des « dizaines de milliers » de motards en colère ont manifesté dans plus de 75 villes en France – dont Paris, Lyon, Marseille, Toulouse et Bordeaux – contre le projet de loi du gouvernement visant à baisser la limitation de vitesse à 80 km/h sur le réseau secondaire. Après les automobilistes et leur ruban blanc, c’était donc au tour des deux roues motorisées d’exprimer leur mécontentement au gouvernement, et leur ras-le-bol de ce qu’ils appellent la « répression routière ».
Des motards en colère largement mobilisés
Selon la Fédération Française des Motards en Colère (FFMC), ils étaient des « dizaines de milliers », samedi dernier, à avoir dit non haut et fort à la « surenchère sécuritaire sur les routes ». Ils ont ainsi répondu à l’appel de l’Union des Usagers de la Route qui estime que l’Etat se focalise trop sur le facteur vitesse (alors que celui-ci est facilement contrôlable par les radars) et pas assez sur les autres mauvais comportements qui causent des accidents sur les réseaux routiers.
Ainsi, cette politique jugée comme « punitive », « axée sur le chiffre » et le profit, ne tient pas suffisamment compte, selon la FFMC, des autres éléments à l’origine des accidents de la route, comme le manque de vigilance, la somnolence, le téléphone portable au volant, le non-respect des distances de sécurité, et même l’état dégradé des routes et chaussées…
Plutôt qu’une politique estimée répressive, la Fédération des Motards en Colère préconise une meilleure formation et une meilleure information des usagers de la route. Le message sera-t-il bien passé auprès du gouvernement ? Affaire à suivre…