La conduite accompagnée pourrait prochainement être accessible aux jeunes dès l’âge de 15 ans, selon nos confrères du magazine Auto Plus. Cette information intéressante, révélée par le mensuel spécialisé la semaine dernière, n’a toutefois pas été confirmée officiellement par le gouvernement et la Sécurité Routière.
Alors qu’il est aujourd’hui nécessaire d’avoir soufflé ses 16 bougies pour démarrer la conduite accompagnée, l’organisme réfléchirait à de nouvelles modalités permettant aux jeunes de 15 ans de commencer cet apprentissage. Toujours selon Auto Plus, le bien-fondé de cette nouvelle mesure devrait être discuté par un comité interministériel dans le courant du mois de juin prochain.
Le Conseil National de la Sécurité Routière (CNSR) plancherait sur cette nouvelle modalité d’accès à la conduite accompagnée dans le but de réduire les accidents de la route chez les jeunes, qui représentent aujourd’hui 18 % des drames routiers en France.
La conduite accompagnée à 15 ans : pour ou contre ?
En effet, un apprentissage de la conduite accompagnée qui se dérouleraient sur trois ans (au lieu de deux) laisserait davantage de temps aux jeunes pour assimiler le Code de la Route et pratiquer (l’âge minimal d’obtention du permis de conduire resterait toutefois le même, à savoir 18 ans). Grâce à cette nouvelle mesure, le conducteur novice serait donc, en théorie, mieux armé pour affronter la route.
Un apprentissage encore plus anticipé de la conduite permettrait sans aucun doute aux jeunes d’être encore plus à l’aise au volant. Toutefois, seraient-ils pour autant plus prudents et plus conscients du danger sur la route ? On peut aujourd’hui sérieusement mettre en doute la maturité des adolescents de 15 ans en ce qui concerne la conduite accompagnée, en particulier si l’on considère leur comportement irresponsable sur la route, à scooter et à mobylette. La présence d’un adulte à leur côté, lors de la conduite, pourrait néanmoins leur permettre d’être plus cadrés et de gagner plus vite en maturité.
Si l’information diffusée par Auto Plus s’avère exacte, ce sera au gouvernement de trancher. Rendez-vous donc au mois de juin, pour évoquer de nouveau la question qui pourrait bien faire officiellement débat.