Archives mensuelles : juillet 2013

Breathometer : quand votre smartphone devient un alcootest

 

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A l’Automne 2013, un appareil d’un nouveau genre va débarquer aux Etats-Unis : le Breathometer. Cet alcootest du XXIème siècle va envoyer aux oubliettes ce bon vieux ballon et démocratiser un peu plus l’usage des outils de mesure de l’alcool au volant.

1-    Qu’est-ce que l’alcootest Breathometer ?

Le Breathometer a fait sa première apparition en début d’année 2013, sur la plateforme mondiale de financement participatif Indiegogo. Le projet de développement et fabrication de cet alcootest nécessitait alors 25 000$ de dons pour voir le jour. Les internautes ont très rapidement répondu présents et la somme espérée était, dès le mois de mars, quasi atteinte.

Les automobilistes américains seront les premiers à tester cet éthylotest d’un nouveau genre, disponible à la vente aux Etats-Unis à l’Automne prochain. La pré-commande est déjà possible, si vous souhaitez obtenir dès maintenant votre alcootest. Il vous en coûtera 100$ si vous vivez de l’autre côté de l’Atlantique. Sinon, un peu de patience ! Cet appareil d’un nouveau genre pour mesurer le taux d’alcoolémie sera disponible sur le marché français en Janvier 2014 pour environ 20$. De quoi sauver bientôt quelques permis de conduire du danger de la conduite en état d’ivresse!

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2-    Comment fonctionne cet éthylotest du futur ?

Pour utiliser votre futur Breathometer, il vous suffira de le brancher à la sortie audio servant à vos écouteurs. Une manipulation simple, y compris si l’utilisateur est sous l’empire d’un état alcoolique. De la taille d’un briquet, cet alcootest se glisse facilement dans la poche. Une application est également à télécharger par l’utilisateur (avant d’être un peu trop éméché…). Celle-ci jouera le rôle de traducteur du degré d’alcool présent dans l’air expiré.

breathometerLa conduite en état d’ivresse étant encore un comportement trop présent chez les automobilistes français, cet alcootest pourrait être une nouvelle arme « grand public » de sécurité routière. L’application liée à l’alcootest Breathometer garde en mémoire les précédentes expirations ainsi que les taux d’alcool enregistrés. Tous les smartphones ne sont pas compatibles avec l’éthylotest puisqu’il nécessite le téléchargement de l’application, uniquement disponible sous iOS et Androïd.

 

3-    Quel impact sur la prévention de l’alcool au volant ?

L’éthylotest Breathometer a pour objectif d’augmenter les auto-dépistages de l’alcoolémie. Facile à transporter et à mettre en place, ce système s’inscrit dans l’ère du temps et des nouvelles technologies. A l’heure où l’alcool au volant est souvent synonyme de permis annulé ou suspendu par les forces de l’ordre, mieux vaut prévenir que guérir.

Certes, cela n’évitera pas concrètement l’alcool au volant, puisque l’automobiliste restera libre de prendre la route. Cependant, il est possible d’envisager que certains automatismes puissent se développer chez les conducteurs, utilisateurs de cet éthylotest. Lorsque l’on sait que la conduite en état d’ivresse engendre un retrait de 6 points ; mieux vaut réserver son stage de récupération de points annuel pour d’autres infractions moins…mortelles.

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Polémique : 76% des morts sur la route sont des hommes

L’homme et la Sécurité routière, je t’aime moi non plus ?

Voici un chiffre de la Sécurité Routière qui n’y va pas avec le dos de la « portière » ! L’assureur MMA a publié son livre blanc avec le thème suivant : « le comportement des hommes au volant et les conséquences pour la sécurité routière ». Et les chiffres font froids dans le dos : trois automobilistes tués sur quatre sont de sexe masculin. La surmortalité routière masculine fait débat.

La première question qui nous vient à l’esprit et que vous vous posez aussi chez vous : « Pourquoi les hommes sont-ils plus dangereux sur la route ? »

Pour répondre à ces questions, MMA a recueilli les données d’un collège de 12 experts (sociologue, force de l’ordre, philosophe…). Vous allez voir que les causes sont parfois assez méconnues.

En ligne de mire, la nature masculine.

D’après Jean-Yves Salaün, représentant de l’association Prévention Routière : « la conduite reste un secteur plus ou moins réservé aux hommes ».

Selon les experts, les hommes et les femmes n’ont pas la même vision de la route. Du coup, le mythe de la « femme au volant = danger » est à envoyer aux oubliettes une bonne fois pour toutes. Selon Sarah Benzaqui et Phillippe Bouleau, deux des représentants de l’étude, les femmes sont davantage concentrées que les hommes en matière de sécurité routière. La gente féminine a une meilleure capacité à respecter les consigner et la signalisation routière. Pour les hommes, le constat est différent : la gente masculine aime bien édicter ses propres règles quitte à se faire prendre la main dans le sac. L’homme serait donc en quelque sorte, un automobiliste qui veut se prouver qu’il peut le faire, qu’il peut aller vite et ne pas se faire attraper. Il pense que perdre son permis de conduire est encore une chose assez rare.

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Hormones au volant, morts au tournant

Parmi les causes connues, on retrouve bien entendu l’alcool au volant et les excès de vitesse. Mais d’autres facteurs moins connues existent comme la testostérone !

En matière de sécurité routière et de prévention routière, les hommes sont les mauvais élèves. L’une des raisons est insolite : ils seraient guidés par leurs hormones. D’après Jean Pascal Assailly, psychologue : entre 16 et 18 ans, lorsque les jeunes hommes abordent la conduite, leur taux de testostérone est tétradécuplé (multiplié par 14). Aussi surprenant que cela puisse paraître, les hormones joueraient un rôle prépondérant dans le fort taux de mortalité chez les hommes. Où est l’effet papillon ? Il est très simple. Les hormones masculines déclenchent une adrénaline spéciale que l’on nomme le plaisir. Du coup, les hommes aiment prendre des risques pour activer cette fameuse sensation de bien être. Cela passe souvent par l’infraction au détriment de la sécurité routière : que ce soit l’alcool au volant, l’excès de vitesse ou parfois même la drogue au volant.

 

Motos, trajets, vitesse et alcool. Un carré masculin dangereux

Quatre autres raisons expliquent la surmortalité routière des hommes sur la route. Outre l’alcool au volant et les excès de vitesse qui sont des habitudes davantage masculines, d’autres causes rentrent en compte concernant la Sécurité Routière.

La moto.

L’expert de la Sécurité Routière, Jean Yves Salaün rappelle que 75% des tués en deux-roues sont des hommes. D’après Marc Bertrand, de la Fédération Française des Motards en Colère, les femmes utiliseraient des motos plus petites et pratiques pour des trajets davantage quotidiens. Encore une fois, toutes ces explications sont à prendre avec des pincettes. Certaines femmes apprécient également les longs trajets et c’est tout à leur honneur.

Les trajets.

Les femmes conduisent moins souvent que les hommes ! D’après le sociologue Yoann Demoli, les trajets urbains que les femmes abordent plus souvent que les hommes, seraient moins accidentogènes. Les trajets nocturnes et périlleux sont davantage l’apanage des hommes.

La formatrice Caroline Gastard montre que suite à des stages de récupération de points, le comportement des automobilistes diffèrent suivant leur sexe. Pour les femmes, plus question de commettre d’infraction, elles changent donc dans la majorité des cas leur façon de conduire, quel que soit le trajet, urbain ou rural, avec ou sans enfants. Par contre, les hommes sont moins réceptifs, continuent à rouler de façon assez dangereuse sauf lors des déplacements familiaux.

En résumé la sécurité routière offre parfois des statistiques qui peuvent en étonner certains. L’homme plus dangereux que la femme. De quoi briser une omerta.